Renouveler la communication des Archives à l’ère du Web 2.0

Le 12 novembre dernier s’est déroulé le Follow An Archive Day sur Twitter. Il s’agissait de l’occasion parfaite pour faire parler des archives sur le Web: les personnes qui s’intéressent aux archives étaient conviées à signaler leur service d’archives préféré et les services d’archives étaient conviés à présenter leurs fonds et/ou leurs projets. Un blog spécial a été créé pour marquer cet événement et certains services ont même fait des vidéos pour  le promouvoir.  La twittosphère a assisté toute la journée à cette manifestation. Toute intervention devait porter le hashtag #followanarchive. Les services d’archives français ont été les grands absents du Follow an Archive Day jusqu’à l’apparition, en fin d’après-midi, des Archives de France qui ont désormais leur compte sur Twitter. Archives masala a profité du Follow An Archive Day pour lancer @ArchivesFrance qui compte aujourd’hui 76 « followers », deux jours après son premier tweet.

En fait, la twittosphère archivistique est principalement anglophone, le nombre de services d’archives anglosaxons  qui est présent est impressionnant, je ne vais même pas essayer de les citer, il n’y aurait pas assez de place. Mais où sont donc les archives et les archivistes français? Plusieurs archivistes français sont présents. Il y a deux sortes d’utilisateurs: l’utilisateur passif qui ne twitte pas mais qui suit les autres et l’utilisateur actif qui a fait de Twitter un puissant outil de veille. Les archivistes actifs ne sont pas encore nombreux mais ils essayent de se faire une place dans la twittosphère. En revanche, les services d’archives n’ont pas encore rejoint Twitter.

A quoi sert Twitter?

Twitter est  un « réseau social » sur Internet, c’est-à-dire un outil qui relie les internautes en leur permettant de partager une pensée, une ressource, une info, le tout en 140 caractères seulement. Il s’agit donc d’interagir, de partager, de communiquer. Twitter est très vite devenu un outil de veille pour les professionnels de l’information, les bibliothécaires et les archivistes qui « twittent » leurs trouvailles en relation avec leurs métiers respectifs. L’information circule en temps réel, je n’ai jamais été aussi bien informée que depuis mon arrivée sur ce réseau. C’est Twitter qui a vu naître l’un des réseaux informels les plus suivis dans les services d’archives français: les Archiveilleurs. Twitter compte des individus et des institutions culturelles du monde entier. Certains utilisateurs ont même crée des journaux qui sont mis à jour régulièrement grâce aux tweets des autres utilisateurs, il y en a pour tous les goûts. Je cite ici mes préférés:

The Digital Preservation Daily

The archivists-on-twitter Daily

Le journal des archives de Jordi Navarro

Il est possible de s’y abonner par mail pour recevoir une alerte à chaque fois que le journal est mis à jour. Mais il est plus intéressant d’ouvrir son compte Twitter.

3 bonnes raisons pour utiliser Twitter:

1. Etre informé en temps réel de toutes les nouveautés de notre métier dans le monde entier. On peut en réalité trouver toutes les informations qu’on veut, la plupart des journaux ont un compte twitter, il y a toute sorte de communautés présentes sur ce réseau.

2. Rencontrer d’autres professionnels qui partagent vos centres d’intérêt et élargir son réseau. Oui, on fait des vraies rencontres sur Twitter.

3. Communiquer. Toute institution peut faire de Twitter un puissant outil de communication. Plusieurs musées français l’ont très bien compris, on peut citer le Centre Pompidou (9498 abonnés), le Musée du Louvre (1690 abonnés), le Musée de Cluny (296 abonnés), le Musée d’art moderne de Saint-Etienne (536 abonnés), le Musée d’art contemporain de Lyon (880 abonnés), le Musée de la Vie romantique de Paris (161 abonnés), Les Abattoirs de Toulouse (1854 abonnés), Le Grand Palais (1301 abonnés) … Côté bibliothèques on trouve la BnF  avec @GallicaBnF (1082 abonnés), la Bpi (53 abonnés), la Médiathèque de Blois (54 abonnés) …   Il s’agit de se rendre visible sur Internet et d’informer le public sur l’actualité de son institution. Communiquer sur Twitter permet d’attirer le public (il serait d’ailleurs intéressant de faire une étude sur ce public).

Alors à vos marques, prêts, twittez!

LFH

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6 Commentaires le “Renouveler la communication des Archives à l’ère du Web 2.0”

  1. Timothée Bonnet 17 novembre 2010 à 21:27 #

    Interagir avec et entre professionnels, n’est-ce pas là le rôle de LinkedIn ?

    • archivesonline 17 novembre 2010 à 21:42 #

      Interagir en temps réel avec LinkedIn? Je ne crois pas …

  2. Timothée Bonnet 17 novembre 2010 à 17:24 #

    Twitter ne peux pas être décrit comme un « réseau social » stricto sensu. Il s’agit d’un site de micro-bloging.

    Personnellement, je n’aime absolument pas Twitter pour quelques raisons simples : ce site ne fait rien de plus qu’un agrégateur de flux RSS ne fait pas déjà. Il est aussi atrocement réducteur avec sa limite de caractères (moins qu’un sms !). Et, surtout, il est inintelligible pour le commun des mortels avec ses @, ses RT, ses #.

    Alors que les archivistes ne soient pas spécialement présents sur Twitter, ce n’est pas un drame en soit, car il ne s’y passe rien, on ne fait qu’y relayer des informations provenant de sources diverses. Les flux RSS – et donc les agrégateurs RSS par extension – sont bien plus puissants, et tout aussi pratiques pour faire de la veille.

    • archivesonline 17 novembre 2010 à 20:29 #

      Chacun sa veille et chacun ses outils… rien ne vous oblige à y aller si vous ne vous y intéressez pas. Pour moi, Tiwtter est un outil de veille complémentaire avec un agrégateur de flux rss, j’utilise les deux et ces deux outils remplissent des fonctions tout à fait différentes. Je ne compte plus le nombre de sites Internet que j’ai découverts depuis mon arrivée sur ce réseau et le nombre de projets et d’institutions dont j’ignorais complètement l’existence.
      Twitter est bel et bien un réseau social, presque au sens sociologique du terme puisqu’il permet de rencontrer vraiment d’autres professionnels, ce qu’un agrégateur de flux rss ne fait pas. On interagit avec les autres et il se passe plein de choses sur Twitter, des événements virtuels, des débats en direct ce qu’un agrégateur de flux rss ne fait pas non plus.
      Et puis non ce n’est pas un drame qu’il y ait peu d’archivistes sur Twitter.

  3. d'aïeux et d'ailleurs 14 novembre 2010 à 21:19 #

    Et des archivistes qui twittent passivement ou verrouillent leur tweets, il y en a ! non je ne donnerai pas de noms…
    Des actions comme ça ne peuvent qu’initier une lente mais j’espère persistante vague de fond vers un peu plus d’archives 2.0 ..

    #en-mode-archiviste-qui-twitte

Rétroliens/Pings

  1. Tweets that mention Renouveler la communication des Archives à l’ère du Web 2.0 | Archives Online -- Topsy.com - 14 novembre 2010

    […] This post was mentioned on Twitter by Les archiveilleurs and @rquivística, Lourdes Fuentes. Lourdes Fuentes said: Renouveler la communication des Archives à l'ère du Web 2.0 (Archives Online) http://bit.ly/9A7HjX #autopromo […]

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